L’addiction comportementale, qu’il s’agisse des jeux de hasard et d’argent ou des jeux vidéo, est considérée et reconnue comme une maladie. Cette forme d’addiction est caractérisée par un comportement compulsif et répétitif lié à la pratique excessive de ces activités. Mais qu’est-ce qui définit réellement une addiction et comment est-elle classée en tant que maladie ? Cet article se propose d’explorer cette question en détail.
Les addictions comportementales
Les addictions comportementales sont des troubles psychologiques caractérisés par une dépendance à des comportements spécifiques plutôt qu’à des substances chimiques. Les jeux de hasard et d’argent, ainsi que les jeux vidéo, sont deux exemples d’addictions comportementales courantes.
Ces addictions se manifestent par une perte de contrôle face à la pratique excessive de ces activités, entraînant des conséquences négatives sur la vie quotidienne de l’individu. Les personnes souffrant d’addictions comportementales peuvent éprouver des difficultés à interrompre ou à réduire leur comportement addictif, et peuvent ressentir des symptômes de sevrage lorsqu’elles sont privées de leur activité addictive.
La reconnaissance de l’addiction au jeu comme une maladie
L’addiction au jeu, qu’il s’agisse des jeux de hasard et d’argent ou des jeux vidéo, est désormais reconnue comme une maladie par de nombreuses organisations de santé, dont l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En 2018, l’OMS a inclus l’addiction aux jeux vidéo dans sa Classification internationale des maladies (CIM-11), en tant que trouble du jeu vidéo.
Cette reconnaissance officielle de l’addiction au jeu comme une maladie souligne l’importance de prendre en compte les conséquences néfastes de cette dépendance et de mettre en place des mesures de prévention et de traitement adaptées.
Les critères diagnostiques de l’addiction au jeu
Pour être diagnostiquée comme une maladie, l’addiction au jeu doit répondre à certains critères spécifiques. Selon la CIM-11 de l’OMS, les critères diagnostiques de l’addiction au jeu comprennent :
Un comportement de jeu de plus en plus fréquent et intense
Une priorité accordée au jeu par rapport à d’autres activités quotidiennes
Une incapacité à contrôler ou à arrêter le comportement de jeu
Une poursuite du jeu malgré les conséquences négatives sur la vie personnelle, professionnelle ou sociale
Une préoccupation excessive pour le jeu
Des symptômes de sevrage lorsqu’on essaie d’arrêter ou de réduire le jeu
La présence de ces critères pendant une période d’au moins 12 mois est nécessaire pour poser un diagnostic d’addiction au jeu.
Les conséquences de l’addiction au jeu
L’addiction au jeu peut avoir de graves conséquences sur la vie des personnes qui en souffrent. Sur le plan personnel, elle peut entraîner des problèmes financiers, des difficultés relationnelles, une détérioration de la santé mentale et physique, voire des idées suicidaires.
Sur le plan professionnel, l’addiction au jeu peut entraîner une baisse de la productivité, des absences répétées, des problèmes de concentration et même la perte d’emploi.
Sur le plan social, les personnes souffrant d’addiction au jeu peuvent se retrouver isolées, avoir des difficultés à maintenir des relations saines et équilibrées, et peuvent même être confrontées à des problèmes juridiques liés à leurs comportements addictifs.
Les traitements de l’addiction au jeu
Heureusement, il existe des traitements efficaces pour l’addiction au jeu. La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est souvent utilisée pour aider les personnes à modifier leurs schémas de pensée et de comportement liés au jeu. Cette thérapie vise à identifier les pensées et les émotions qui conduisent à la pratique excessive du jeu, et à développer des stratégies pour les gérer de manière plus saine.
La psychothérapie individuelle et de groupe peut également être bénéfique pour les personnes souffrant d’addiction au jeu, en leur offrant un espace sûr pour explorer les causes sous-jacentes de leur dépendance et pour recevoir un soutien émotionnel.
Enfin, dans certains cas plus graves, des médicaments peuvent être prescrits pour aider à réduire les symptômes de l’addiction au jeu, tels que les envies compulsives de jouer.
Conclusion
L’addiction au jeu, qu’il s’agisse des jeux de hasard et d’argent ou des jeux vidéo, est considérée et reconnue comme une maladie. Cette forme d’addiction comportementale peut avoir de graves conséquences sur la vie des personnes qui en souffrent, mais il existe des traitements efficaces pour les aider à surmonter leur dépendance. Il est important de prendre en compte les conséquences néfastes de l’addiction au jeu et de mettre en place des mesures de prévention et de traitement adaptées pour soutenir les personnes touchées par cette maladie.
