Essai sur The Outlast Trials : une autre journée pour trépasser. - Gamerush

Essai sur The Outlast Trials : une autre journée pour trépasser.

The Outlast Trials : Une aventure sanglante à savourer seul ou en groupe

Imagine une ambiance gore et malsaine à la Saw ou Hostel, sur fond d’expériences menées par quelques détraqués, avec une couche coopération et tu obtiendras The Outlast Trials. Malgré une certaine redondance sur la durée, cette nouvelle approche de la série de Red Barrels, qui délaisse le pur solo, offre une production qui nous séduit pour quelques soirées en enfer.

Un scénario glaçant

L’entreprise Murkoff Corp lance une campagne de recrutement massive afin de trouver les futurs cobayes de son expérimentation du contrôle mental. Sans en être conscient, on tombe dans les mains d’un groupe sadique qui n’a qu’un but : nous pousser à bout, jouer avec la mort sous couvert de la science. Plusieurs épreuves se présentent à nous, et la liberté a un coût : survivre à tous ces bains de sang, et ce n’est pas une partie de plaisir !

Un gameplay immersif

Après avoir été torturé et « mis à jour » avec la paire de lunettes vissée (au premier degré) sur notre tête, nous voici dans un premier labyrinthe qui sert de tutoriel. La prise en main est aisée, simple mais suffisante. Alors qu’on assimile les déplacements basiques, un humanoïde nous empoigne violemment et nous laisse à terre, blessé. On est loin d’être seul, et surtout sans défense face à des détraqués armés de matraque télescopique, machette et bien pire !

Comment survivre dans ce monde de fous ?

Comment échapper à ces tarés ? Cela commence par ne pas se faire repérer, en évitant de faire du bruit en courant, ne pas marcher sur les bris de verre et ne pas heurter les boites de conserve qui sont accrochées un peu partout en guise de piège. On fuit les champs de lumière, et on se dissimule dans l’ombre pour ne pas être vu. Le must reste encore le noir complet où l’on utilise les fameuses binoculaires attachées à notre crâne, mais gare à la batterie ! Si malgré toutes nos précautions, on est localisé, les solutions sont minces : semer notre poursuivant, et se cacher dans une armoire, un coffre de voiture, ou sous un mobilier. Bien entendu, on peut sortir la tête pour observer si la voie est libre, mais toujours avec prudence sous peine de finir en pièce.

Une ambiance à couper le souffle

Le tuto n’est pas fini qu’on se rend compte du travail effectué sur l’ambiance. On n’est pas sur de l’horreur pure, on ne sursaute qu’à de rares moments, on tend plus vers les situations où la tension est palpable en permanence. On n’est jamais tranquille, à guetter le moindre bruit suspect, à ouvrir les portes le plus doucement possible et pas d’un coup sec ce qui alerterait un potentiel ennemi (cette mécanique est très bien ficelée d’ailleurs, il en est de même pour la fermeture). Bien entendu, on trouve de nombreux objets au sol comme des bouteilles en verre ou des parpaings qu’on utilise en cas d’urgence pour détourner l’attention d’un agresseur avant qu’il ne nous voit. Il y a un souci du détail de chaque instant, et la technique de qualité sur Playstation 5 accentue l’expérience avec un rendu soigné, et une fluidité à toute épreuve.

Seul face aux monstres

À aucun moment on n’a l’impression qu’on peut lutter face au sadisme de nos bourreaux et encore moins contre les adversaires directement sur le terrain d’autant qu’on débute avec aucun ennemi en vue les premières minutes, mais régulièrement, un nouvel assassin est lâché à nos trousses plus tarés les uns que les autres (et histoire de nous faire comprendre le truc, une alarme sonne volume à fond.) On pense notamment à la big mamma avec sa marionnette découverte lors du tuto, ou l’agent avec sa matraque électrique… Le « bestiaire » est excellent avec quelques surprises de tailles ! Red Barrels veut plus que tout, surtout en coopération, qu’on joue intelligemment, et en réfléchissant ce qui n’est pas toujours aisé quand on est coursés par une force de la nature de plus de deux mètres qui n’a qu’une envie : nous arracher la tête et nous étriper.

The Outlast Trials : Une expérience solide en solo et franchit un cap en multi

On sent qu’on est le gibier, et que cela ne changera pas, mais la dimension leveling apporte tout de même quelques outils pour mieux s’en sortir. Le démarrage est difficile, notre faiblesse est sans appel, mais dès lors qu’on réussit une extraction, on accumule de l’expérience définie par nos actes. Selon notre degré de coopération, les documents (les collectibles) ramassés, les objets utilisés, ou encore si on est tombé au combat (on réanime nos coéquipiers grâce à des seringues trouvées), les dégâts subis, etc. se détermine notre note personnelle, et le cumule du groupe calcule celui de notre escouade. Tout ceci a pour effet de nous offrir plus ou moins d’EXP au final. Au fil de la progression, on gagne des tickets avec lesquels on achète et améliore de l’équipement (un spray pour récupérer la vie, des mines assourdissantes, mais jamais létales) mais aussi quelques capacités (ne plus faire de bruit sur le verre au sol, la glissade, etc.).

Seul, The Outlast Trials est déjà plaisant, stressant, mais c’est clairement en coopération (surtout avec le vocal pour se coordonner) que le titre de Red Barrels prend son envol. L’immersion est extra, l’ambiance glaciale et gore, la tension s’installe et ne part jamais. On sait que fouiller chacun dans un coin est plus efficace, mais la peur de ce qu’on pourrait trouver fait qu’on reste toujours proche des coéquipiers.

Une impression de déjà vu

Une fois le premier réactif dehors, on pense en avoir fini mais on repart pour une nouvelle boucle, un autre candidat mais qui hérite de l’un ou l’autre bonus du précédent. The Outlast Trials nous pousse à continuer à sauver encore et toujours ceux qui sont tombés dans le traquenard ! La rejouabilité est certaine, car même en faisant trois fois de suite la même mission par exemple, les bidons d’essence et les générateurs électriques ne sont pas à la même place. Mais cela n’empêche pas de ressentir une petite forme de lassitude après quelques soirs passés en jeu. On retrouve des étapes similaires à chaque fois (remettre le courant, trouver les clés, etc.) et on a tout de même vite fait le tour des cinq cartes. Il y a tout un tas de défis de fond, des cibles hebdomadaires, mais cela ne fait qu’amoindrir un peu ce qu’on ressent.

Du côté de la roadmap, les prochains ajouts ne sont pas prévus pour tout de suite. Certes, il y aura bien un évènement ou l’autre mais pour la saison 1, il faudra attendre cet été sans plus de précision pour avoir quelques épreuves et améliorations / capacités. On nous annonce des modes additionnels, ou des cartes pour le futur mais sans plus de précision.

Verdict

Tout en conservant l’âme d’Outlast avec son aspect malsain, glauque et gore à souhait, Red Barrels insuffle à sa licence un nouveau souffle. On perd l’horreur pure et dure certes, mais la formule est clairement maitrisée. The Outlast Trials est une expérience solide en solo qui franchit un cap en multi surtout quand on est entre amis. Il manque cependant de contenu Day one, et on parle de plusieurs mois d’attente avant les premiers ajouts, d’épreuves notamment.

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