Les vétérans légendaires de l’industrie du jeu vidéo s’expriment sur l’âgisme
Les créateurs de jeux emblématiques tels que Gears of War, Ultima Underworld, Apogee Software et bien d’autres partagent leurs expériences sur le vieillissement dans le monde du jeu vidéo.
Le scandale d’Activision Blizzard
Activision Blizzard, l’éditeur de jeux vidéo, a été au cœur de nombreuses controverses ces dernières années. Des allégations de harcèlement sexuel à des accusations de briseurs de syndicats, l’entreprise a fait face à de nombreux défis. Cependant, en janvier 2024, une nouvelle plainte a choqué beaucoup de monde. Un ancien cadre de 57 ans a affirmé avoir quitté l’entreprise en raison de l’âgisme.
Le problème de l’âgisme dans l’industrie du jeu vidéo
Alors que les questions de race et de genre sont souvent au centre des préoccupations pour une industrie du jeu plus diversifiée, la discrimination liée à l’âge est également un sujet brûlant. Selon une enquête de 2019 de l’International Game Developers Association, seulement 9% des développeurs de jeux ont 50 ans ou plus.
Entretien avec des vétérans de l’industrie
J’ai eu l’occasion de m’entretenir avec Cliff Bleszinksi, le concepteur de Gears of War, et avec Warren Spector, le créateur d’Ultima Underworld, Scott Miller, le fondateur d’Apogee Software, et Larry Kuperman, le responsable du développement commercial de Nightdive Studios. Nous avons discuté de leur expérience dans l’industrie du jeu après y avoir passé plusieurs décennies.
Les exigences du développement de jeux
Warren Spector, 68 ans, est le seul des quatre à travailler uniquement sur le développement, tandis que les autres se concentrent principalement sur le côté commercial. Il souligne que le rythme effréné du développement de jeux vidéo peut expliquer pourquoi les entreprises ont du mal à retenir les talents plus âgés.
Le rôle des studios indépendants et le problème des licenciements
Spector, Miller et Kuperman s’accordent tous sur un point : le développement de jeux a radicalement changé depuis le début de leur carrière, en grande partie grâce à la disponibilité et à la facilité d’utilisation des moteurs de jeux actuels. Ils estiment que l’innovation ne peut être trouvée qu’au sein des studios indépendants.
Âgisme et diversité dans l’industrie du jeu vidéo
La question de la discrimination liée à l’âge est un sujet sérieux. Miller et Spector nient avoir été victimes d’âgisme au cours de leur carrière, mais Kuperman a une anecdote personnelle qui l’a marqué. Après avoir travaillé à distance pour GameStop pendant deux ans, il a été licencié à l’âge de 57 ans.
En conclusion, il est clair que l’industrie du jeu vidéo doit faire face à des défis importants en matière de diversité et d’accessibilité. Comme le souligne Spector, « nous faisons un mauvais travail… nous ne recevons pas beaucoup de CV de développeurs plus âgés ou de personnes qui pensent différemment ou de personnes de couleur… c’est un domaine où je pense que les jeunes développeurs vont devoir mener la charge ».
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